dimanche 17 avril 2011

Les Paradis Artificiels : Tahiti 80 + Cascadeur + The Tellers @ Grand Mix 16/04/2011

Le Grand Mix n'était pas loin d'afficher complet en ce samedi soir et c'était mérité. En effet, ce plateau de mi-festival proposé par les Paradis Artificiels se présentait comme l'un des temps forts de la semaine : une soirée éclectique mais qu'on pourrait résumer en trois lettres : pop. Et cette fois-ci, on est loin du sens péjoratif qu'elles ont tendance à porter.

Quand on arrive, nos pieds collent sur le sol alcoolisé de la salle : des restes du concert surprise des Ghinzu la veille.
Ce soir, la belgique est encore à l'honneur. Les Tellers ont les pieds au pays de la frite mais le coeur de l'autre côté de la Manche. Ce groupe belge a connu de nombreuses zones de turbulences depuis sa création en 2005 mais les cinq membres actuels sont maintenant bien en place et ont sorti l'année dernière Close The Evil Eye, nouvel album qui n'a jamais aussi bien rappelé l'influence de leurs grands frères dénommés Barat et Doherty. La gente féminine est naturellement séduite, la salle se remplit et les premiers rangs, mâles ou femelles, arborent un sourire niais, signe que la joie de vivre de ces charmants belges est contagieuse.

Changement de plateau et changement d'ambiance. De retour après avoir fait chavirer les matelots mélomanes de la Péniche il y a plus d'un an, l'OVNI musical portant le nom de Cascadeur, casqué évidement, était attendu de pied ferme. Coincé entre 2 groupes de pop gentille, il aura réalisé l'exploit d'hypnotiser une grande partie de la salle ce soir en seulement trois quart d'heure.
Après s'être fait caresser les tympans par les pépites vitaminées des Tellers, le public tourquennois se prend ici une flèche en plein coeur. Une flèche musicale puissante, tellement puissante qu'elle a le pouvoir d'instaurer un silence religieux dans la salle.
Les spectateurs ne peuvent voir que la bouche de cet étrange personnage, mais sa musique n'est pas impersonnelle pour autant. A travers des images projetées derrière lui et un lightshow puissant, le français à la voix lunaire nous emmène dans son monde pour un voyage malheureusement éphémère : un Walker magique suivi d'un ByeBye en compagnie de David Bartholomé, fantastique chanteur de Sharko, serviront de clôture pour un atterrissage forcément douloureux.

Il est un peu plus de 22h30 quand Xavier Boyer et ses Tahiti 80 s'emparent de la scène du Grand Mix pour une petite heure qui aura ravi les fans, nombreux ce soir. Un passage remarqué à la FNAC dans l'après-midi nous avait donné envie de les applaudir le soir même.
Ces quatre-plus-un-sur-scène rouennais, rockstars au Japon, essayent toujours de conquérir l'hexagone, avec comme arme leur sixième album, sorti un mois plus tôt.
La fosse est enthousiaste et le groupe montre ainsi une certaine décontraction. Le rappel se fera même à la carte suivant les envies de leurs fans présents ce soir, preuve d'une générosité (trop) rare de nos jours.

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