mercredi 21 juillet 2010

Live report : General Elektriks + Curumin @ aéronef 5/05/10


Après un Grand Mix balayé par la tempête General Elektriks, un Olympia ravagé par la tornade General Elektriks et des enfants conquis et enjoués après un goûter-concert quelques heures plus tôt du cyclone General Elektriks, l'aéronef est en zone de mégadanger rouge ce soir.
La cause : un orage musical violent pour les pieds et la tête tellement ça groove et que c'est trop bien.

Mais gardons quand même un avis plus ou moins objectif pour livereporter tardivement ce qui aura été à l'époque le meilleur live de l'année après les Stooges. Hum, pardon, j'ai dit AVIS OBJECTIF.





On commence donc en douceur et en décalage, puisque la première partie ne colle pas forcément avec le groupe qui suit (sauf qu'ils sont copainscopains), et c'est un peu dommage parce qu'en temps normal, l'aéronef assure assez bien.

Curumin
donc, groupe brésilien ou plutôt artiste puisque le chanteur/batteur/guitariste central assure tout le show de la joie communicative au français approximatif mais mignon ("je suis joyeux").
Et la zic ? Un truc un peu fouilli avec des titres qui trainent en longueur mais le tout fait bouger la tête, et c'est le principal.


Puis à 21h45 c'est parti pour une heure trente de bonne musique, 2 rappels compris. Et on aura même entendu dans la fosse une fois les lumières rallumées des 'la prochaine fois je dis à tous mes potes de venir'.

En effet, en live, les General Elektriks c'est de la folie musicale menée par le français émigré aux States Hervé Salters, clavieriste fou qui joue du piano debout et saute en jouant tel un chimpanzé.
Un chimpanzé ouais : sa démarche, sa façon de taper dans les mains dès qu'il ne les a pas sur ses claviers et de sauter partout rappelle que l'Homme descend bien du singe et ce n'est absolument pas péjoratif dans son cas.





Mr Salters nous confiait avant le live que l'Olympia investi quelques jours auparavant était cool parce que les gens étaient "réactifs".
Réactif, c'est le mot. Et comment on pourrait ne pas l'être ?! Et on tape du pied non stop, on bouge la tête et le bassin jusqu'en avoir mal .. le set des General emporte l'aéro dans un monde à part, un monde groovy où les rares mais intenses moments + calmes font frissonner.

On devient donc fou sur les single Raid The Radio ou Take Back The Instant ou même sur la bombe Helicopter et on est sur le cul quand il glisse subtilement des bouts de Gainsbourg ou de Bowie .. Dingue.



Pour finir, on notera le super lightshow qui aura mis en valeur le dandinement style bougetonboule de l'excellent et mégalo ex-Fancy Jessie Chaton, qu'on a le plaisir de retrouver ici à la basse groovy.

Et à quoi peut on dire que c'était un bon concert ? Peut-être au gars aux toilettes qui cassa le silence de digestion aftershow et le doux bruit des jets de pisse de bière en sifflant innocemment l'air de Raid The Radio.
C'est finalement ça le symptôme d'un bon concert.


souvenir du goûter-concert de l'après midi.

[ PHOTOS BY LILLELANUIT ET SCENESDUNORD ]

Live report : Eli Paperboy Reed @ Aéronef 30/04/10


A l'aéro, quand on programme un mois rock'n'roll (Strange Boys, BJM ou même les Wampas), on n'en néglige jamais la fin. Et là, pour cette dernière soirée d'avril, c'est l'Elvis Presley blues du XXIe qui aura fait explosé le Club.



Si les fans de rockabillyblues n'ont pas été rassasiés par les très gentils mais pas très convaincants français Eldia, les aérockeurs auront été servis ensuite par 1h30 de soul rayonnante, idéale pour bien démarrer le week-end avec le sourire, la pêche.


Découvert à l'été 2008 avec son premier LP, Roll With You, musicien genre classe et chanteur genre 'blancquichantecommeunnoirwow' (on a en tête l'époustouflant Stake Your Claim interprété tout seul comme un grand parce que ses musiciens étaient bloqués à l'aéroport pour Taratata), il nous aura tous mis sur le cul avec son grand retour cette année marqué par le deuxième album, Come And Get It, et si on dit en général que le deuxième essai est soit raté soit celui de la maturité, pour Eli vendeur de journaux, ça aura été la deuxième option.
Complètement réussi, on retrouve dans cette deuxième galette une soul + approfondie et encore + assumée comme un gentleman classe tout droit sorti des 50's/60's.



Et sur scène, avec ses True Loves plus bons musiciens de soul tu meurs et le lightshow, c'est une autre dimension, et le fameux leader pousse des cris de folie, s'emballe, s'enflamme et prend le public en otage pour un voyage dans le temps, quelques dizaines d'années dans le passé, qui se finit sur un Explosion à devenir fou.. du pur bonheur.



Et si certains, blasés/jemelapète, diront après le show (qui est un vrai show) 'ouais c'est un ringard, c'est fini le rock'n'roll vive les synthés', la plupart des chanceux qui auront eu la bonne idée de venir au club ce soir ne seront jamais de cet avis. Nan, c'est pas possible .. c'était tellement ... cool.

Et Mr. Reed avait en tout cas l'air d'avoir kiffé après, une bouteille de Jack à la main, au stand tee shirt (cools aussi, forcément).




[ PHOTOS BY LILLELANUIT ]


lundi 5 juillet 2010

Brian Jonestown Massacre + Sparrow & The Workshop @ Aéronef 28/04/10 (ça date, ouais)


Ce soir, on sent clairement en débarquant dans la cour de l'Aéro que c'est un groupe cool en live : des aérockers patientent, certains à look geekrock'n'roll, d'autres seulement rock'n'roll mais tous pour la plupart entre vingt et trente ans.

Et ouais, ce soir joue le band que tous les bons rockers nés entre 1980 et 90 ont écouté durant leur adolescence : Brian Jonestown Massacre. Et même si on remarquera le tee-shirt Black Lips du casse-couille qui essaya en vain de slamer en permanence, on s'en fout du look ce soir, c'est la musique qui compte. Et pourvu qu'elle soit bonne, qu'elle caresse nos petites oreilles en cette fin de mois r'n'r (Wampas, Strange Boys, Stooges et j'en passe).
Enfin bon, ça devrait aller avec les 8 (grands) ados menés par Anton Newcombe, 3e Gallagher connu pour insulter ses musicos en live et les changer comme on change de caleçon, mais surtout connu pour être un putain de bon compositeur, capable d'écrire des galettes entières à lui tout seul.


Mais tout d'abord la première partie, assurée par 3 écossais, Sparrow & The Workshop, qui jouent ce soir devant une foule de plus en plus dense au fil du temps, 3 écossais donc : une chanteuse toute mimi (et plutôt bien foutue, forcément), cachée derrière sa frange et sa gratte acoustique et qui s'essayera au français pour communiquer, un batteur placé judicieusement au centre (et qui utilise une plaque en fer très strange dans le genre percussion de The Do) et un guitariste/bassiste pour soutenir le tout. Parfois psyche, parfois planant, parfois à l'état brut, leur rock est carré et ne laissera pas la foule indifférente.


Vu !

L'attente entre les deux groupes est longue (on aura d'ailleurs aperçu Anton prenant des photos depuis la salle), la bière nous aura aidé avant l'arrivée des ricains, Brian Jonestown Massacre, pour la dernière date de leur belle tournée française. Anton côté jardin, bien au fond du jardin, et Joel, Mr Tambourine Man, au centre, et qui va agiter tantôt SON tambourin tantôt les maracas pendant près de 2h, soit à peu près 20 titres. 20 titres, ça peut être long pour les bénévoles du bar ou ceux qui le squattent, mais c'est surtout long à commenter.



Au final, seul le début, un enchainement de titres phares mais sans ambiance et sans même un mouvement du petit doigt de la part du groupe, aura été un peu long. Mais le set va connaitre un véritable tournent quand l'intro de Not If You Were The Last Dandy On Earth (tirée du cultissime Give it Back et en réponse aux Dandy Warhols) arrive, créant une grande libération dans le public, comprenez un pogo continu jusqu'au bout du live. Une grosse teuf de vieux et jeunes fans qui conduira quelques uns à carrément appeler ça 'le meilleur concert de l'année'. Dans mon cas je sais pas trop, mais tout ce que je sais c'est que le son était crade (ça se passe où déjà?!) et que j'ai reçu LE tambourin dans la tronche, un bon cadeau souvenir en remplacement de la setlist stoogienne arrachée des mains quelques jours plus tôt.





Le groupe s'en va, les lumières restent éteintes et les techniciens attendent, laissant espérer au public chaud de chaud un rappel. Mais non, jamais de 'encore' avec les BJM et c'est pas Lille qui va casser la règle. Tant pis, mais c'est loin de gâcher la bonne soirée passée.


[ PHOTOS BY SCENES DU NORD ]