mercredi 9 février 2011

FPM : Blackfeet Revolution + Yes S Club @ Biplan 05/02/2011

Une nouvelle louche de French Pop Mission, vous dites ?! pour mon anniversaire ? avec 2 groupes prometteurs, d'un côté les Black Box Revelation français et de l'autre les nouveaux Naive New Beaters (j'avais jamais fait des comparaisons aussi nulles je crois...) ?
Je dis un grand OUI. Here we go again !

22h. On attend bien sagement, une bière à la main, calé dans une chaise de la cave du Biplan quand on nous prévient : "il y a une queue de dingue dehors!". Au début, sans vouloir douter du talent incontestable (et je pèse mes mots!) de Stéphane et Bénédicte de FPM, on y croit pas. Et puis on se décide à aller voir quand même. Effectivement, des dizaines de jeunes lillois attendent à la billetterie de la salle. Wow.

Un Biplan rempli donc, pour une soirée de folie. Les hostilités ont commencé avec le duo parisien Blackfeet Revolution vers 22h30.
Un rock énergique et terriblement efficace mélangeant les solos fiévreux des White Stripes et le blues carré des Black Keys tout en y ajoutant des choeurs subtilement bien dosés qui auront fait remuer les têtes d'un public curieux.

On aura vite oublié la fatigue du groupe (réduisant leur puissance scénique) due à une cui...euuuh à un coup de fatigue, tout simplement. On aura aussi vite oublié le plagiat de La Grange de ZZ Top. Mais on aura en revanche vite apprécié la reprise rock de Tainted Love de Gloria Jones par exemple ou le tubesque Power To The People. Convaincant, et c'est tout ce qu'on attendait pour cette première partie de soirée.

Qui dit première partie dit deuxième partie avec les picards de Yes S Club. Un trio jovial jouant la carte de l'électro/rock. Quel rapport avec le groupe précédent ? Ils partagent la même énergie et la même joie de jouer sur scène.
Après les claques reçues sur Puss In Boots (octobre) ou Kami (décembre), c'est une nouvelle baffe qui nous est offert de la part de FPM. En effet, le set de 45 min ressemble à une mini-tornade grâce, d'une part, à l'électro en grande partie live (et c'est assez rare pour être remarqué) craché par le groupe mais aussi grâce à un lightshow coloré et puissant.

Leur assurance est attachante et les applaudissements amplement mérités. Les fans de la première heure au premier rang auront fait abstraction du pompage sur un titre de We Are Your Friends de Justice, pourtant assez gênant sur le moment.
Mais on s'en fiche, la cave presque remplie se sera défoulée, amusée et aura avant tout découvert 2 groupes dont on entendra parler en 2011, et on y met notre oreille de rockeur à couper.

mercredi 2 février 2011

Oh No Oh My + Greenshape @ Péniche 30/01/2011

C'est en arrivant à la Péniche qu'on réalise l'ampleur de la date. Alors qu'on pensait tomber sur une affluence "normale" pour un groupe malheureusement pas assez médiatisé dans l'hexagone, on se trompait en fait sur toute la ligne : le concert est complet, même archi-complet, à en voir la bonne vingtaine de malheureux refoulés à l'entrée du bateau.
En effet, la fin d'aprem proposée avait tout pour plaire et remplissait toutes les critères requis pour passer un bon moment : concert à 18h un dimanche glacial d'hiver, soit l'idéal pour passer la meilleure des fin de week-end possible en gigotant sur la pop rythmée et ensoleillée des 4 guys d'Austin officiant sous le nom, connu depuis 2006, d'Oh No Oh My. Tout ça pour moins de 10€... que demande le peuple ?

Il faut dire que la première partie en guise d'apéritif était alléchante sur le papier avec Greenshape, nouvelle signature d'AGDL. Le valenciennois offre une folk délicieuse aux accents outre-Atlantique à une Péniche déjà dense et curieuse durant un set qui aurait gagné en efficacité s'il avait été raccourci. Avec une structure chant/guitare lassante et agrémentée d'un bref et timide contact avec le public (pourtant réceptif et respectueux), Greenshape montre un léger manque d'assurance qui sera, on n'en doute pas, corrigé afin que cet artiste à part entière puisse conquérir un plus large public.

On savait qu'on allait taper du pied, on était prévenu qu'on allait remuer son cul (pardon, c'était pour la rime). Bref, la centaine de personnes réunies on the boat était venue pour prendre son pied, et ce fut réussi.
Et ce qui différencie un concert des Oh No Oh My d'un autre, c'est qu'on s'éclate autant dans la salle que sur scène : la joie de jouer et de partager son amour de la pop est palpable sur les visages des membres du groupe, alors que ces derniers passent leur vie sur la route. Dingue mais possible.
Ces passionnés de musique, tous multi-instrumentistes (sinon ça serait pas drôle), présentent un set à la fois carré mais vivant, structuré mais sincère. Et quand le chanteur lance un "all night long", un type répond "I hope so". Du plaisir à petite dose (moins d'une heure de trente, rappel compris) pour un groupe convaincant et simple. Des gentils dans un monde de brutes.