jeudi 29 avril 2010

Strange Boys + Jimi Ben Band @ Club Aéro 11/04/10

Ce soir le rock'n'roll blues est Roi et ça tombe bien parce que les abonnés de l'aéro aussi (concert gratuit). Qui dit gratuité dit pas forcément salle pleine puisque le club est ici à 2/3 plein (et encore je suis gentil), surtout quand arrivent les Jimi Ben Band, jeune trio lillois bien barré qui déverse sont rock brut efficace 2:30 à fond en ce dimanche soir... dur dur à 18h.

Un bassiste habité mais aussi un peu minet, comme le chanteur/guitariste qui pourrait de loin être confondu avec Sirkis (de loin). Une bonne présence rock'n'roll, surtout pour un groupe d'ici, mais aussi un concept "nous n'avons rien à dire" (et là je cite mot pour mot) qui inclue un contact nulle avec le public, frileux, c'est sur, mais qui remue un peu la tête et tape du pied quand même, surtout sur des morceaux barjos comme Ich Bin Ein Berliner.
C'est con, c'est direct, c'est taré et c'est bon. (le myspace trop bien looké ici).






Puis viennent les Strange Boys. Ces Black Lips américains est la découverte/sensation du moment, pas forcément tout récents mais reconnus récemment avec le single Be Brave. Qui dit boys band dit 4 membres : gratteux taupe/coincé, bassiste cool, batteur intello/geek et ces trois garçons bizarres se cachent derrière le nouveau Doherty (look et murmures de chant identiques), le chanteur, qui a une véritable âme de leader et un charisme pas trop mal. 45min/1h de show sans vrai rappel (bouuuh) avec des chansons rock efficaces aux riffs et accords parfois trop simples mais bons pour énerver les jeunes groupes et les rendre jaloux.





Au final une bonne image et un bon contact avec un juste milieu : branleur mais pas trop. Si la comparaison avec les Black Lips (habitués de l'aéro) est facile avant d'y aller (ya qu'à voir la pochette psychebarjo de l'album Be Brave et la qualité du son), celle avec les Libertines en sortant est aussi trop simple mais chatouille un peu notre esprit de jeune rockeur. En tout cas, pour le show prochain (dans salle + grande, pas grand chose à parier), on veut un pantalon plus grand pour le singer Doherty Jr. (mais ça on s'en fou en fait). myspace simple, à l'image du groupe.
Vive l'Aéronef et ses soirées rock'n'roll !








[ PHOTOS : MON GSM + LILLELANUIT.COM ]



Wampas + Electric Ducks + Elderberries @ Aéronef 02/04/10

JAILBREAK AGAINST CANCER. Le nom est classe, l'affiche rock'n'roll aussi pour la première fois d'un étudiant lillois qui s'essaye dans l'organisation concerts. Organisation d'ailleurs et remplissage de grande salle foireux (1000 rockeurs maxi sur capacité 2000), certes, mais il faut avoir des belles couilles pour programmer les Wampas (groupe mort pour ceux qui ne connaissent que Manu Chao (la chanson, hein) ) devant un public aussi jeune. 4h de live qu'ils promettaient, contrat rempli !


Moustache & touffe = rock'n'roll

C'est devant une salle presque vide et remplie de minettes, ados et étudiants en tout genre que les américano-québéquo-anglo français The Elderberries (référence aux Monty Python pour le nom) débarquent. Si la première chanson, tiré de la 2e galette pourrie car trop commerciale, déçoit, le reste sera pas mauvais et composé à moitié de bombes du 1er album (Nothing Ventured, Nothing Gained, à écouter si toujours pas fait) et de new songs (album à paraître en Janv 2011, en espérant qu'ils referont le buzz et redécolleront, en retrouvant le good way du rock'n'roll). On imaginait le chanteur moustachu un peu plus sportif car ce soir il n'a pas trop la bougeotte... Ajouté aux problèmes de son, le live est un poil décevant et n'aura fait que bouger les têtes encore endormies (c'est déjà ça).


très beau couple, sur scène (et dans la vie?)

Et, malheureusement (mais c'est totalement subjectif), 90% du public aura aimé le set du groupe suivant, pressenti pour faire la 1ere partie d'AC/DC au SdF (alléchant sur le papier, c'est clair) : les Electric Ducks. Nom à chier, myspace pourri mais groupe plus que rodé sur scène : le chanteur, tel un étalon la chemise un peu ouverte, se la pète à mort et parle en anglais entre les chansons (bouuuuh, le loser). Et il n'y a pas que lui qui se la pète, oh non (sous entendu ya pire) : le guitariste, maniéré à fond, dandine son petit cul toutes les 30 sec, vit son truc jusqu'à ignorer le public (mettez les devant un mirroir, ils feront le même show).
Le public, naïf, va toute de suite se faire embobiner (vous savez, comme ces vendeurs de mini Tour Eiffel) malgré le son copié/collé AC/DC. Si certains vont trouver ça kiffant et fun, pour ma part, le seul mot qui me vient à l'esprit est "ridicule". Dommage d'autant que le gratteux est un vrai musicien à la base (très bon techniquement), le chanteur a une bonne voix de rockstar et le groupe écrasé derrière envoie du bois aussi. Pffff.



Enfin, la (très attendue) messe de Didier Wampas et ses amis. Avant même l'entrée en scène du fauve, l'arène maintenant dense gueule "Didier-wampas-est-le-roi!". Impressionnant. Viennent ensuite l'hystérie, les pogos (malgré la fosse à moitié remplie). Fosse qu'il va squatter pendant 1/4 d'heure sur son cube pour nous raconter, à nous tous assis autour de lui comme des fidèles avec leur chef, une de ses histoires de ouf dont il a le secret. Puis il fera appel à une fan pour faire son pied de micro, à un fan pour chanter l'excellent U.N.I.V.E.R.S.A.L. avant d'entonner Rimini, aidé par sa gratte Bob l'Eponge.


Et après quelques lancers de micros (des fois râtés "putain on voit rien avec les lumières") et des slams sur scène, porté par un public 100% féminin, le Roi peut traverser sa cour en entier pour (essayer de) faire un 'kiss' aux 1000 fidèles présents ce soir avant d'éteindre une bonne fois pour toute les lettres W A M P A S éclairées en fond de scène, et de nous laisser, à presqu'1h du mat', sur le cul. Le réveil est dur. Et le concert, lui, s'inscrit comme un des meilleurs de 2010.








[ PHOTOS : MON GSM + LILLELANUIT.COM ]


lundi 19 avril 2010

Un air de déjà lu ?

Allez, hop, c'est reparti. Ou plutôt je suis reparti .. Direction l'Espagne, jusque dimanche. Donc Rockisonmymind est en off jusqu'à dimanche.
A venir : Stooges, Wampas, Luke, Fool's Gold, Strange Boys .. du pain sur la planche et de la lecture pour vous ;)

Portez vous bien et je vous rappelle les goûters concerts de l'Aéro (Klang [métal] mercredi et Soan samedi) ainsi que les showcase fnac (Swing Gadjé mardi et Die On Monday [aqme/vegastar] vendredi). Enjoy !

vendredi 16 avril 2010

Live report : The Heavy @ Aéronef 30/03/10

Bon, on va se calmer avec les longs articles et on va accélérer parce que j'ai pas mal de live reports à poster. C'mon !


Il y a des concerts comme ça qu'on sent bien. Sisi, on sent, au feeling. Exemple ce soir avec le groupe à réputation ultragroovy The Heavy qui sont aujourd'hui de passage à l'Aéro, après un live remarqué et mémorable au Grand Mix. Ce soir, c'est donc presque gagné d'avance pour un des meilleurs groupes chanteur black/ groupe blanc du moment et ça se voit à la foule dense qui boit des bières dans le club de l'Aéronef.

La première partie ? Inexistante pour certains au final, c'est en fait un DJ programmé à la dernière minute et dont le nom m'a échappé. Il ne mixe même pas, mais passe du General Elektriks (à venir à l'Aéro, bizarre..) ou du Amy WineandDrug donc ça va.


Puis, après plus d'une heure d'attente au final, voici les Heavy. Dès le début, un gros problème se pose : le son. Beaucoup trop fort, il est surement réglé par un british qui s'est endormi sur le bouton. Dommage, ça va gâcher la courte (en plus) prestation du groupe. Mis à part ça, on est directement frappé par la modestie du chanteur : c'est la première fois que je vois un gars d'un groupe porter son tee shirt en live. La classe, pas la classe .. à vous de juger.

Et la musique alors ? La prestation ?! Génial : le groupe, caché derrière son énergique chanteur, délivre une soul/funk/rock/groovy déjà présente sur l'album mais encore plus puissante en live et qui donne la bougeotte de tête à tout le public lillois, plus ou moins visible. Sixteen, How U Like Me Now, Set Me Free, Cause For Alarm (là le côté reggae).. tous les titres font leur effet.





Ce chanteur, Kelvin Swaby, a , en + d'une voix super juste et qui envoie, une putain de joie communicative de jouer qui fait plaisir à voir et à vivre et le set passe alors super rapidement qu'on est déjà au rappel, Oh No, Not U Again, titre rock de l'album et joué à une vitesse qui donne juste envie de bouger un peu plus que la tête, voir le corps tout entier comme le singer, déjà dans la fosse en train de pogoter pour une bombe explosive finale.

Revenu sur scène, il salue avec le reste de son groupe et se barre vite fait, nous laissant sur le cul et avec un sourire sur le visage. C'est seulement après avoir compris que nos oreilles sifflent un peu que l'on se dit que quand même, c'était mieux au Grand Mix, quand le son était un poil moins fort. Enfin bon, un bon groove, un bon groupe et des bons musicos et une fois rentré chez soi, on a juste envie d'une chose : réécouter les albums et surtout l'excellente dernière galette : The House That Dirt Built.




[ PHOTOS : SCENESDUNORD.FR ]

jeudi 15 avril 2010

Expo report : La Cite Perdue @ Palais Rameau LAST DAY


Dimanche 11 Mars, 16h. Je débarque, tout juste rentré de vacances, au palais Rameau. Le Palais Rameau .. Connu pour avoir abrité le cirque de Thierry Ferry des années durant, je n'y avais pas mis les pieds depuis la superexpo démesurée Lille 2004, Flower Power.
Aujourd'hui, c'est le dernier jour de La Cité Perdue, superexpo aussi présentant un décor apocalyptique dans les années 1920 et montée par le collectif LEM-Utopia. 2€ le prix d'entrée pour un dépaysement garanti, pas cher et le concept se révèle tentant sur le papier. Seulement sur le papier ? Pas du tout.




16h donc. En arrivant, je comprends vite que j'ai loupé la dernière visite guidée et la prochaine ne commence pas tout de suite. Ok, je ferai donc la visite en touriste, accompagné de mon seul ami l'Echo de la Cité Perdue, fausse mais plus vraie que nature vieille brochure ayant pour but de conduire le visiteur dans cette jungle sauvage. Dès les premiers instants, on comprend que le GSM/appareil photo va être très utile : en effet, cette cité fantastique est un véritable paradis pour la photo par une bonne lumière et une installation monumentale.
On est en 1920, ouais : platine de vinyls, vinyls, vieille lampe à huile, cadre poussièreux et poussière tout court.


On est dans une jungle, ouais : sol terreux, arbuste et végétation omniprésents, étang et court d'eau, murs végétaux.


Enfin, on est perdus dans cette folle jungle : panneau 'monde foutu', camion accidenté, crânes et squelettes ici et là, sculptures étranges et fleurs musicales (sisi!).





Les fleurs musicales, à toucher "tendrement".

L'art quand même ! Oui, l'art. Si l'expo est à la base une installation assez colossale pour un petit collectif comme LEM-Utopia, qui dit expo dit art : sculptures en fer à souder magnifique, bancales mais superbes et surtout l'homme à la tête de foin, pièce star de l'expo que voici :


On assiste ensuite à un étrange rituel, une sorte de messe faussement religieuse menée par un duo sorti de nulle part et flippant. Et on fait du bruit, des bruits bizarres, de la guitare slide, des fausses prières, on arrose le public.. Décalé et des fois à la limite du compréhensible, on fait marcher notre imaginaire, comme pour le reste de l'expo.



Le concert des Strange Boys arrivant (mais c'est HS), on est obligés de quitter l'expo comme des voleurs. Des voleurs qui n'ont rien acheté à la vente aux enchères qui suivait et qui n'a pas eu beaucoup de succès et ne bouclera pas le budget de l'expo (déficitaire, normal et malheureux). Dommage, car les pièces n'étaient vraiment pas moches du tout. Extraits :






























L'extincteur, anachronisme dans une cité perdue de 1920?



Et une belle photo du Palais Rameau pour les touristes qui l'ont oublié :




PHOTOS : MON GSM